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Bien qu’il existe des programmes fédéraux d’immigration, chaque province possède aussi ses propres programmes voire même son propre système de sélection. Cependant, qu’il s’agisse d’une sélection par voie provinciale ou fédérale, il se dégage un avis unanime que le processus qui aboutit à l’immigration est consommateur de temps. Ce délai qui devient de plus en plus long inquiète souvent les candidats, génère des difficultés pour l’administration et constitue des défis à relever pour tous les acteurs concernés, notamment les consultants et les avocats spécialisés en immigration et surtout les entreprises qui n’en peuvent plus d’attendre l’arrivée de ceux-ci. Malgré la crise sanitaire, des pistes de solutions sont à l’étude.
Combien de temps me prendra la procédure d’immigration ? La réponse à cette question, à l’allure banale, mais toute de même pertinente a déjà découragé des candidats, contrarié des intervenants dans le processus et même embarrassé les autorités de l’immigration. Quoique ces dernières travaillent d’arrache-pied à réduire les délais de traitement des demandes de résidence temporaire ou permanente, la situation n’est pas toujours reluisante; surtout avec la pandémie qui depuis bientôt deux ans tient le monde entier en suspens.
L’immigration canadienne relève d’une longue tradition qui a évolué dans le temps avec la recherche de plus d’efficacité et d’efficience. Les demandes de plus en plus croissantes au début des années 2000 et les délais de traitement qui devenaient très longs (parfois jusqu’à 3 ans) ont amené le gouvernement fédéral à introduire en 2015, le système Entrée Express pour gérer la sélection des candidats de certaines catégories dont : la catégorie des travailleurs qualifiés du fédéral, la catégorie de l’expérience canadienne, la catégorie des travailleurs des métiers spécialisés et certains programmes provinciaux. À côté du système Entrée Express le système Arrima introduit en 2019 permet la sélection des candidats à l’immigration québécoise.
Ces deux systèmes ont considérablement amélioré le processus d’immigration en réduisant le temps de sélection et en facilitant le traitement des demandes. Par ailleurs, depuis le 31 juillet 2018 Immigration Refugié et Citoyenneté Canada (IRCC) a clarifié les délais officiels de traitement des demandes. Selon cette nouvelle directive le traitement d’une demande de résidence permanente venant par exemple d’un candidat sélectionné via Entrée Express devrait prendre six (6) mois, celui d’un candidat sélectionné par Arrima 15 à 17 mois. Dans la pratique, les candidats à l’immigration fédérale prennent parfois plus d’un an et le processus pour ceux qui ont un certificat de sélection du Québec (CSQ) va au-delà de deux (2) ans. Les délais pour le traitement des demandes de regroupement familial et même des visas visiteurs, étudiants, travailleurs temporaires officiellement courts, normalement de quelques jours à quelques mois, prennent parfois plus de 12 mois.
S’il est vrai que la question de rallonge des délais concerne tous les programmes d’immigration, ceux du Québec sont alarmants. Les candidats à l’immigration québécoise se sentent lésés du fait qu’ils doivent remplir plus d’exigences mais paradoxalement attendre plus longtemps pour obtenir le traitement de leur demande. Dans le cadre de l’immigration dans la catégorie de l’expérience canadienne, le résident temporaire doit avoir effectué au moins un an d’expérience professionnelle alors qu’au Québec, selon les réformes de l’année dernière il en faudra deux. Pendant que le traitement de la demande du candidat à l’expérience canadienne prendra réglementairement 6 mois à 1 an ou un peu plus dans la pratique, le candidat dans la catégorie de l’expérience québécoise devra patienter pendant deux (2) ans ou plus.
Ces disparités font des frustrés jusque dans le rang des employeurs québécois. Selon le Conseil du patronat du Québec (CPQ), des dizaines de milliers de postes sont actuellement disponibles, mais la politique en place ne permet pas l’arrivée rapide de la main d’œuvre pour combler les déficits.
Pour renverser cette tendance au retard qui s’aggrave, plusieurs acteurs, dont le CPQ, demandent au Québec de revoir ses cibles et même ses conditions en matière d’immigration. Il va de soi qu’il s’agit d’une demande pour augmenter les cibles et modifier certains critères qui pourraient rendre le processus plus fluide pour les candidats, mais aussi pour les employeurs qui attendent de la main d’œuvre qui tarde à venir.
Plusieurs des autres provinces sont en train d’aller à un système de numérisation pour réduire les demandes à faire en papier. Cela pourrait aussi accélérer sans doute à leur niveau le traitement des demandes croissantes qu’elles reçoivent.
La nouvelle la plus importance par rapport aux solutions reste la déclaration du porte-parole du ministre de l’Immigration. Il a annoncé que le gouvernement fédéral veut créer une nouvelle plateforme numérique pour traiter plus rapidement les demandes d’immigration; le système actuel aurait sans doute révélé ces failles face à la pandémie. Un budget de 429 millions de dollars déjà défini pour ce projet y sera consacré sur les cinq prochaines années.
Vous attendez depuis des mois, voire des années pour décrocher votre permis de travail ou votre permis d’études; Vous avez votre demande de regroupement familial ou de résidence permanente qui traine; il se peut que vous soyez aussi à l’origine de cette situation. Les erreurs commises dans la constitution et la soumission de votre dossier peuvent être la cause des retards que vous observez. Veuillez-vous rapprocher de nous. Nous pouvons vous aider à mieux comprendre votre situation et à la solutionner. Nous pouvons aussi vous aider à éviter les erreurs récurrentes des candidats à l’immigration. Nous avons l’expérience et les compétences pour vous accompagner et faire aboutir votre projet.